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Orchis bouc - Himantoglossum hircinum

Photographie de Galatéa COURBET

Orchis bouc photographiée sur une zone de fauche tardive de l’Université de Caen en juin 2022.

Clade :

Ordre :

Famille :

Genre :

Espèce :

Monocotyledones

Asparagales

Orchidaceae

Himantoglossum

Himantoglossum hircinum

Étymologie et histoires

L’étymologie de l’Himantoglossum hircinum (parfois nommée Loroglossum hircinum Richard 1817) proviendrait d’un mélange de grec et de latin.

Himantoglossum se compose de deux termes grec, himas qui signifie “lanière” et glossa qui signifie “langue”.
Ce nom ferait référence à la forme de son labelle.

hircinus, du latin, signifie “bouc”.
Ce nom fait référence à l’odeur dégagée par les fleurs.

Physiologie

L’orchis bouc, aussi appelée loroglosse, est une plante vivace à tubercule ovale (relativement gros)  atteignant entre 30 et 100cm de haut. Les feuilles oblongues (plus longues que larges) d’un vert crémeux sont principalement présente à la base de la tige, elle persiste l’hiver si bien que vous pouvez croiser cette plante en tout temps. Les feuilles sont à nervures parallèles, trait distinctif des monocotylédones, même s’il existe des exceptions comme la Goodyère rampante (Goodyera repens), une orchidée elle aussi. Avant que les fleurs n’éclosent, il est aisé de repérer l’imposant cône à l’aspect “chevelu” formé par l’inflorescence.

Sa floraison a lieu de mai à juillet, si vous avez l’œil et que les conditions environnementales sont réunies, vous pourrez parfois apercevoir des fleurs dès la fin avril.

Comment différencier les Ophrys des Orchis ?*

*Avec l'évolution des connaissances botaniques et de la nomenclature, cette aide à la différenciation est valable pour les noms vernaculaires. Certaines Orchis notamment ayant été reclassées dans différents genres au cours des ans.

Orchis

Photographie de Galatéa Courbet

Orchidée pyramidale photographiée sur une zone de fauche tardive de l’Université de Caen en juin 2022.

Ophrys

Photographie de Galatéa Courbet

Orchidée abeille photographiée sur une zone de fauche tardive de l’Université de Caen en juin 2022.

L’orchidée bouc appartient aux Orchis (certaines renommées dans les genres Anacamptis, Himantoglossum ou encore Neotinea) qui peuvent se différencier des Ophrys par leur inflorescence. Les Ophrys présentent des fleurs visuellement “individuelles” (image de droite ; Ophrys apifera) sur une hampe florale tandis que les Orchis disposent d’une grappe de fleurs (image de gauche ; Anacamptis pyramidalis).
Attention cependant, de petites malignes peuvent essayer de vous duper, comme l’Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora).

Fleurs légendées

Photographie de Galatéa Courbet
Photographie de Galatéa Courbet

Sur la hampe florale, cette orchidées peut avoir une grande multitude de fleurs aux tépales (sépales et pétales indifférenciables) de couleur blanc-verdâtre striées de pourpre. Les bractées sont linéaires et dépassent l’ovaire. L’inflorescence est de forme conique avec des fleurs formant comme un “chevelu” avec leurs longs labelles, comme vous pouvez le voir sur les photographies.
Sur les fleurs, le périanthe est formé de tépales convergent en casque protégeant les pollinies (tépales conniventes).  Les rétinacles sont soudés et le bursicule est à une loge.
Le labelle est trilobé.  Il se compose de deux lobes latéraux plutôt courts et “ondulés” de couleur pourpre et un lobe central long (3 à 6cm), effilé et torsadé en spirale (plus ou moins selon les individus) de couleur pourpre à l’extrémité et blanchissant vers le centre.
L’éperon est très court en forme de “corne”. Dans la plupart des cas, il n’est pas pourvu de nectar, cependant il peut arriver que certaines fleurs en produisent.

 

Pollinisation croisée

L’orchis bouc attire ses pollinisateurs à l’aide de son odeur caractéristique, celle du bouc. Les insectes sont également attirés par l’éperon nectarifère que possèdent les fleurs, cependant ils sont rarement récompensés pour leur service. En effet, il est assez rare que les éperons soient réellement emplis de nectar. En s’accrochant à la fleur pour obtenir le nectar, le pollinisateur devra avancer sa tête au plus proche du conduit de l’éperon. Ce faisant, il s’approchera du rétinacle. Le rétinacle est une pièce fortement visqueuse de l’étamine qui est surmontée par les pollinies (au bout des caudicules). Aussi, les pollinies (contenant le pollen) vont basculer et se coller sur le pollinisateur En repartant il emportera le pollen de la fleur sur lui et lorsqu’il ira visiter une nouvelle fleur, les pollinies se trouveront à l’emplacement idéal pour venir déposer leur pollen sur le stigmate (réceptacle femelle de la plante). Ainsi il permettra la pollinisation croisée de l’espèce par entomogamie.

Protection

En se référent à l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel), l’orchis bouc est une espèce déterminante de ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique). Elle est protégée et inscrite sur la liste rouge en préoccupation mineure (LC).

Habitat

L’orchis bouc (Himantoglossum hircinum) est une espèce de communautés mésoxérophiles voire mésophiles, c’est-à-dire supportant une balance humidité-sécheresse allant d’une tolérance à un milieu relativement sec jusqu’à un milieu au centre de la balance. Elle préfère les sols calcaires (espèce calcicole) avec un pH plutôt basique, et peu pourvu en matière organique. Elle apprécie particulièrement un bon ensoleillement, mais peut parfois être rencontrée en zone mi-ombragée. Les milieux sur lesquels elle peut être observée sont les pelouses calcaires naturelles, fauchées ou peu pâturées, les près, les prairies (exploitation extensive), les dunes grises, les garrigues ou les talus.

Répartition de l'orchis bouc en France métropolitaine : Source ©INPN

Il est souvent difficile de chercher et de trouver des zones propices à l’observation de telle ou telle espèce, cependant il est astucieux de se souvenir que les bas-côtés et les fossés à talus sont des zones à la biodiversité extraordinaire. En flânant le dimanche, pensez à jeter un coup d’œil sur le bord du chemin, ce que vous y verrez pourrait vous surprendre. En attendant, n’hésitez pas à transmettre vos observations autour de vous pour permettre à d’autres de jouir d’une si belle espèce, la zone de commentaires en bas de cette page sert à cela !

Si vous passez par Caen, promenez-vous du côté de l’Université, cette dernière a mis en place un système de protection de la biodiversité en créant des zones de fauches tardives où il vous sera possible d’observer cette magnifique espèce accompagnée de l’orchidée mâle, l’orchidée pyramidale ou encore l’orchidée abeille.

Références

ECF. Quelle est cette fleur. L’Orchis bouc Himantoglossum hircinum. Consulté en octobre 2022.
eFlore. Himantoglossum hircinum (L.) Spreng. Consulté en octobre 2022.
Fleurs sauvages du Québec. Glossaire botanique et floral. Consulté en octobre 2022.
Flore de provost.
MNHN & OFB [Ed]. 2003-2022. Fiche de Himantoglossum hircinum (L.) Spreng., 1826. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Consulté en octobre 2022.
Paul Montagne, sur le site Monde de Lupa. Fiche fleur Orchidées. Consulté en octobre 2022.

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