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Orchis pyramidale photographiée sur une zone de fauche tardive de l’Université de Caen en juin 2022.
Clade :
Ordre :
Famille :
Genre :
Espèce :
Monocotyledones
Asparagales
Orchidaceae
Anacamptis
Anacamptis pyramidalis
L’étymologie de l’Anacamptis pyramidalis proviendrait d’un mélange de grec et de latin.
Anakampteïn, en grec, signifie “courbé” ou “replié”.
Ce terme ferait référence à ses sépales arquées vers l’intérieur.
pyramidalis, du latin, signifie “pyramidal”.
Ce nom fait référence à la forme de l’inflorescence en début de floraison.
Étamine vient du latin stamen signifiant « fil », il s’agit de l’organe reproducteur mâle portant le pollen.
Anthère vient du grec anthêrós qui signifie « fleur » ou « florissant ». Il s’agit de la partie « terminale » d’une étamine portant le pollen. Chez cette orchidée, il se caractérise par 2 caudicules portant les pollinies.
Rétinacle vient du latin retineo qui signifie « retenir », il s’agit d’une partie de l’étamine (partie mâle des végétaux) fortement visqueuse et collante sur laquelle est attaché un caudicule portant les pollinies. Au contact d’un pollinisateur, le rétinacle permet le prélèvement des pollinies par ce dernier.
Caudicule vient du latin cauda qui signifie « queue » (exemple : nageoire caudale).
Les pollinies sont des « sac » de grains de pollen, ce sont ces grains qui féconderont une fleur.
Pistil vient du latin pistillum qui signifie « pilon », il est également appelé gynécée qui vient du grec gynaikeion formé par les termes gynè voulant dire « femme » et oikos signifiant « pièce » ou « maison ». C’est l’organe reproducteur femelle chez les végétaux. Il se constitue de carpelle(s) (contenant les ovaires renfermant eux-mêmes les ovules), d’un style et d’un stigmate.
Le style est le prolongement de l’ovaire (pouvant être absent chez certaines espèces : stigmate sessile) reliant l’ovaire au stigmate .
Le stigmate est la partie supérieure du pistil qui sert à recueillir les grains de pollen, il se situe à l’extrémité du style.
L’orchidée pyramidale, aussi appelée orchidée queue-de-renard, est une plante vivace à tubercule ovoïde entier atteignant entre 25 et 70cm de haut. La tige est glabre et grêle (étroite et allongée). Les feuilles sont lancéolées-linéaires à nervures parallèles, trait distinctif des monocotylédones, même s’il existe des exceptions comme la Goodyère rampante (Goodyera repens), une orchidée elle aussi.
Sa floraison a lieu de mai à juillet, si vous avez l’œil et que les conditions environnementales sont réunies, vous pourrez parfois apercevoir des fleurs dès la fin avril.
Orchidée pyramidale photographiée sur une zone de fauche tardive de l’Université de Caen en juin 2022.
Orchidée abeille photographiée sur une zone de fauche tardive de l’Université de Caen en juin 2022.
L’orchidée pyramidale appartient aux Orchis (certaines renommées dans les genres Anacamptis, Himantoglossum ou encore Neotinea) qui peuvent se différencier des Ophrys par leur inflorescence. Les Ophrys présentent des fleurs visuellement “individuelles” (image de droite ; Ophrys apifera) sur une hampe florale tandis que les Orchis disposent d’une grappe de fleurs (image de gauche ; Anacamptis pyramidalis).
Attention, de petites malignes peuvent essayer de vous duper, comme l’Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora).
Sur la hampe florale, cette orchidées peut avoir une grande multitude de fleurs avec des bractées rosées. L’inflorescence est de forme ovoïde-conique obtus avec des fleurs très serrées, comme vous pouvez le voir sur les photographies.
Sur les fleurs, les sépales roses sont un peu aigües. Les sépales latérales sont étalées-dressées tandis que la sépale dorsale est rapprochées par le sommet des deux pétales sans être soudée (connivente). Le rapprochement de la sépale dorsale et des pétales forment un petit casque au-dessus des pollinies.
Le labelle rose (blanchissant parfois vers l’intérieur) est étalé et trilobé, il est également plus long que large. Il est surmonté de 2 lamelles.
L’éperon, fin et allongé (filiforme), est dirigé vers le bas et dépasse l’ovaire.
Afin de disperser son pollen vers d’autres fleurs, la stratégie de cette orchidée se base sur le transport par papillon. Lorsque l’un de ces pollinisateurs approche d’une fleur, les lamelles lui servent de guides afin de le conduire jusqu’à l’entrée de la cavité de l’éperon nectarifère … Ou pas ! Les orchis pyramidales usent d’un leurre, la production de nectar étant couteuse en énergie, ces petites futées donnent l’illusion aux papillons qui se font avoir. L’éperon étant très effilé et long, le lépidoptère est obligé de déplier son proboscis (appendice buccale présent notamment chez les arthropodes et les gastéropodes) pour atteindre l’autre extrémité de l’éperon. Il va approcher sa tête le plus possible de la fente à la recherche de nectar, ce faisant il va venir toucher le rétinacle. Le rétinacle est une pièce fortement visqueuse de l’étamine qui est surmontée par les pollinies (au bout des caudicules). Ainsi, les pollinies (contenant le pollen) vont basculer et se coller sur le papillon au niveau du proboscis. En repartant le papillon emportera le pollen de la fleur sur lui et lorsqu’il ira visiter une nouvelle fleur, les pollinies se trouveront à l’emplacement idéal pour venir déposer leur pollen sur le stigmate (réceptacle femelle de la plante).
En se référent à l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel), l’orchidée pyramidale est une espèce déterminante de ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique). Elle est protégée et inscrite sur la liste rouge en préoccupation mineure (LC).
L’orchidée pyramidale (Anacamptis pyramidalis) est une espèce de communautés mésoxérophiles voire mésophiles, c’est-à-dire supportant une balance humidité-sécheresse allant d’une tolérance à un milieu relativement sec jusqu’à un milieu au centre de la balance. Elle préfère les sols calcaires (espèce calcicole) avec un pH plutôt basique, et peu pourvu en matière organique. Elle apprécie particulièrement un bon ensoleillement, mais peut parfois être rencontrée en zone mi-ombragée. Les milieux sur lesquels elle peut être observée sont les pelouses calcaires naturelles, fauchées ou peu pâturées, les près, les prairies (exploitation extensive), les dunes grises, les garrigues, les talus ou les gravats.
Il est souvent difficile de chercher et de trouver des zones propices à l’observation de telle ou telle espèce, cependant il est astucieux de se souvenir que les bas-côtés et les fossés à talus sont des zones à la biodiversité extraordinaire. En flânant le dimanche, pensez à jeter un coup d’œil sur le bord du chemin, ce que vous y verrez pourrait vous surprendre. En attendant, n’hésitez pas à transmettre vos observations autour de vous pour permettre à d’autres de jouir d’une si belle espèce, la zone de commentaires en bas de cette page sert à cela !
Si vous passez par Caen, promenez-vous du côté de l’Université, cette dernière a mis en place un système de protection de la biodiversité en créant des zones de fauches tardives où il vous sera possible d’observer cette magnifique espèce accompagnée de l’orchidée bouc et de l’orchidée pyramidale.
eFlore. Anacamptis pyramidalis (L.) Rich. Consulté en octobre 2022.
Fleurs sauvages du Québec. Glossaire botanique et floral. Consulté en octobre 2022.
Flore de provost.
La Gazette des plantes. L’Orchis pyramidale, une Orchidée qui trompe … les trompes. Consulté en octobre 2022.
MNHN & OFB [Ed]. 2003-2022. Fiche de Anacamptis pyramidalis (L.) Rich., 1817. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Consulté en octobre 2022.
Paul Montagne, sur le site Monde de Lupa. Fiche fleur Orchidées. Consulté en octobre 2022.
Plante Méditerranéenne. Genres. Anacamptis. Consulté en octobre 2022.
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